jeudi 15 mars 2018

La question du don d’organes

      Bonjour à tous !
Je m’appelle Zoé, et c’est mon premier article écrit sur notre blog (le premier était une vidéo sur la laïcité).
Aujourd’hui, je vais aborder la problématique du don d’organes, qui est de plus en plus sujette à débats depuis ces 100 dernières années. Tout d’abord, je vais étudier ce qu’est le don d’organe, ainsi que les conditions nécessaires à sa réalisation, puis nous verrons les dérives qu’il peut entrainer et enfin, j’aborderai les raisons pour lesquelles il est très controversé.

Qu’est ce que le don d’organes ?
Le don d’organes est le prélèvement d’organes (foie, rein, etc.) ou de tissus (comme par exemple la moelle osseuse) sur un individu décédé ou même vivant, lorsque ce prélèvement n’affecte pas le bon fonctionnement de son organisme. Ce don d’organes est effectué dans le but de réaliser une transplantation de l’organe prélevé sur un patient dont l’organe est gravement atteint, et menace sa vie.

Le don d’organes après la mort (nécessairement cérébrale) est appelé don d’organes post mortem, et le don d’organes d’un individu vivant est le don d’organe de son vivant. L’individu donnant l’organe est appelé « donneur » et celui sur lequel est effectuée la transplantation est le receveur. 

Le don d’organes de son vivant concerne essentiellement le rein et, dans une moindre mesure, un lobe de foie. En effet, l’absence de ces organes n’est pas handicapante pour l’Homme.


Comment se déroulent les étapes du don, du prélèvement à la greffe ?




Quels organes peut on donner ?


On prélève souvent plusieurs organes sur le corps d’un donneur. En fonction de leur état, les organes suivants peuvent être prélevés :




Quelles sont  les conditions nécessaires au don d’organes ?

Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donc donner un rein ou un lobe de foie dans les conditions définies par la loi. Avant 2011, seuls les parents du patient nécessitant la greffe étaient autorisés à effectuer un don mais loi sur la bioéthique du 7 juillet 2011 permet à un fils ou une fille, un frère ou une sœur du receveur, son conjoint, ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint du père et de la mère de lui faire un don de rein ou de lobe de foie.  De plus les personnes démontrant une relation stable avec le receveur depuis au moins deux ans ont aussi le droit de lui donner un organe.

  Le candidat au don d’organes doit subir une série de tests médicaux : des examens cliniques, radiologiques et biologiques pour s'assurer de la compatibilité et de l'absence de risque pour le donneur et pour le receveur.
Malgré les progrès en médecine à ce niveau, la recherche de la meilleure compatibilité possible entre un donneur et un receveur de rein est une règle fondamentale de la sélection des donneurs vivants potentiels. 
De plus, le candidat au don d’organes doit réaliser de nombreuses démarches pour pouvoir être éligible : l'information sur les risques et les conséquences éventuelles du prélèvement délivrée par l'équipe médico-chirurgicale, l'expression de son consentement devant un magistrat et la convocation du donneur par le comité « donneur vivant » qui autorise ou non le prélèvement.

Le don d’organes est gratuit.



Cette vidéo sur qui peut donner son rein à qui résume toutes les conditions du don de son vivant : 

Pour le don d’organes post mortem, en France la loi du consentement présumé considère tout citoyen comme donneur potentiel : en effet, si l’individu de son vivant n’a pas manifesté son refus, il est automatiquement considéré comme donneur potentiel d’organes et de tissus. Comme pour le don d’organes de son vivant, une série de tests, notamment pour vérifier la compatibilité avec le corps du receveur, sont effectués sur le donneur. Seuls les organes en parfaites santé peuvent être donnés : finalement, c’est le cas de peu d’organes prélevés.

  Les prélèvements post mortem peuvent être effectués dans l’optique du don, ou à des fins scientifiques, où l’individu « donne son corps à la science » et permet aux scientifiques de s’en servir pour l’étudier.
Chez le mineur ou le majeur incapable décédé, l'article L 771-8 du code de la santé ne permet le prélèvement d'organe que dans le but du don : il faut l'autorisation de chacun des représentants de l'autorité parentale ou du représentant légal pour le majeur incapable.


Quelles sont les dérives possibles du don d’organes ?
Tout d’abord, les greffes d’organes ne fonctionnent pas à chaque fois, et l’individu receveur à de très fortes chances de rejeter le greffon : en effet son système immunitaire ne le reconnaît pas, et le considère donc comme un élément étranger, comme une maladie, qu’il faut exterminer.
Ensuite, par opposition au don, certains individus peuvent tenter de vendre leurs organes. Cette activité est illégale en France, mais autorisée dans certains pays. Cette problématique entraine un débat houleux : les partisans de la vente d’organes pensent qu’elle permettrait d’empêcher les trafics (voir paragraphe suivant) et les vols d’organes, ce qui améliorerait les conditions sanitaires. De plus les partisans considèrent cette interdiction comme une atteinte à la liberté de chacun de disposer de son corps. Les opposants, eux, considèrent que les organes ne sont pas une marchandise. Le corps humain en France est légalement placé hors du commerce ce qui justifie l’interdiction de la vente d’organes.

  Le trafic d’organes est l’exercice illégal de la vente d’organes. Le commerce illégal d'organes s’effectue particulièrement au sein des populations vulnérables et pauvres, souvent dans des pays peu ou très peu développés. Il est souvent exercé par des réseaux mafieux, en raison des difficultés à se procurer des organes et des risques encourus pénalement La Chine, l'Inde, le Pakistan l'Egypte, le Brésil, les Philippines, la Moldavie et la Roumanie sont les pays où le trafic est le plus important.

  Une autre dérive du don d’organes est le prélèvement d’organes forcés, notamment en Chine. Les conditions de ce phénomène sont encore obscures, mais de nombreuses enquêtes démontrent l’existence de cette pratique, encouragée par les autorités militaires, les hôpitaux militaires les forces de sécurité et la police militaire.


Quels sont les débats sur le don d’organes ?
Le don d’organes est sujet à de nombreux débats.
Tout d’abord les dérivées du don d’organe comme le trafic d’organes sont très réprimandées.
Par exemple, la Déclaration d'Istanbul qui a été créée lors du Sommet d'Istanbul sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation, a eu lieu du 30 avril au 1er mai 2008 à Istanbul, en Turquie. La Déclaration met en lumière les questions relatives au tourisme de transplantation, à la vente et au trafic d'organes. Elle fournit des directives éthiques encadrant le don et la transplantation d'organes. Depuis la création de la déclaration, plus de 100 pays ont renforcé leurs lois luttant contre le commerce illégal d'organes, comme Israël, les Philippines et le Pakistan.

  De plus, certaines religions sont réticentes au don d’organes. Même si officiellement, la plupart des religions autorisent le don d’organes sous certaines conditions, des nombreuses communautés religieuses y sont opposées. 

Zoé

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