Bonjour à tous !
Je m’appelle Zoé, et c’est mon premier article écrit sur
notre blog (le premier était une vidéo sur la laïcité).
Aujourd’hui, je vais aborder la problématique du don d’organes,
qui est de plus en plus sujette à débats depuis ces 100 dernières années. Tout
d’abord, je vais étudier ce qu’est le don d’organe, ainsi que les conditions
nécessaires à sa réalisation, puis nous verrons les dérives qu’il peut
entrainer et enfin, j’aborderai les raisons pour lesquelles il est très
controversé.
Qu’est ce que le don d’organes ?
Le don d’organes est le prélèvement d’organes (foie, rein,
etc.) ou de tissus (comme par exemple la moelle osseuse) sur un individu décédé
ou même vivant, lorsque ce prélèvement n’affecte pas le bon fonctionnement de
son organisme. Ce don d’organes est effectué dans le but de réaliser une
transplantation de l’organe prélevé sur un patient dont l’organe est gravement
atteint, et menace sa vie.
Le don d’organes après la mort (nécessairement cérébrale)
est appelé don d’organes post mortem, et le don d’organes d’un individu vivant
est le don d’organe de son vivant. L’individu donnant l’organe est
appelé « donneur » et celui sur lequel est effectuée la
transplantation est le receveur.
Le don d’organes de
son vivant concerne essentiellement le rein et, dans une moindre mesure, un
lobe de foie. En effet, l’absence de ces organes n’est pas handicapante pour
l’Homme.
Comment se
déroulent les étapes du don, du prélèvement à la greffe ?
Quels organes peut
on donner ?
On prélève souvent
plusieurs organes sur le corps d’un donneur. En fonction de leur état, les
organes suivants peuvent être prélevés :
Quelles sont les conditions nécessaires au don
d’organes ?
Une personne
majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donc donner un rein ou un
lobe de foie dans les conditions définies par la loi. Avant 2011, seuls les
parents du patient nécessitant la greffe étaient autorisés à effectuer un don
mais loi sur la bioéthique du 7 juillet 2011 permet à un fils ou une fille, un
frère ou une sœur du receveur, son conjoint, ses grands-parents, oncles ou
tantes, cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint du père et
de la mère de lui faire un don de rein ou de lobe de foie. De plus les personnes démontrant une
relation stable avec le receveur depuis au moins deux ans ont aussi le droit de
lui donner un organe.
Le candidat au don
d’organes doit subir une série de tests médicaux : des examens cliniques,
radiologiques et biologiques pour s'assurer de la compatibilité et de l'absence
de risque pour le donneur et pour le receveur.
Malgré les progrès
en médecine à ce niveau, la recherche de la meilleure compatibilité possible
entre un donneur et un receveur de rein est une règle fondamentale de la
sélection des donneurs vivants potentiels.
De plus, le candidat au don d’organes doit réaliser de
nombreuses démarches pour pouvoir être éligible : l'information sur les risques et les conséquences éventuelles du
prélèvement délivrée par l'équipe médico-chirurgicale, l'expression de son
consentement devant un magistrat et la convocation du donneur par le comité « donneur
vivant » qui autorise ou non le prélèvement.
Le don d’organes
est gratuit.
Cette vidéo sur qui
peut donner son rein à qui résume toutes les conditions du don de son
vivant :
Pour le don d’organes post mortem, en France la loi du
consentement présumé considère tout citoyen comme donneur potentiel : en
effet, si l’individu de son vivant n’a pas manifesté son refus, il est
automatiquement considéré comme donneur potentiel d’organes et de tissus. Comme
pour le don d’organes de son vivant, une série de tests, notamment pour
vérifier la compatibilité avec le corps du receveur, sont effectués sur le
donneur. Seuls les organes en parfaites santé peuvent être donnés :
finalement, c’est le cas de peu d’organes prélevés.
Les prélèvements post mortem peuvent être effectués dans
l’optique du don, ou à des fins scientifiques, où l’individu « donne son
corps à la science » et permet aux scientifiques de s’en servir pour
l’étudier.
Chez le mineur ou le majeur incapable décédé, l'article L
771-8 du code de la santé ne permet le prélèvement d'organe que dans le but du
don : il faut l'autorisation de chacun des représentants de l'autorité
parentale ou du représentant légal pour le majeur incapable.
Quelles sont les dérives possibles du don d’organes ?
Tout d’abord, les greffes
d’organes ne fonctionnent pas à chaque fois, et l’individu receveur à de très
fortes chances de rejeter le greffon : en effet son système immunitaire ne
le reconnaît pas, et le considère donc comme un élément étranger, comme une
maladie, qu’il faut exterminer.
Ensuite, par opposition au don,
certains individus peuvent tenter de vendre leurs organes. Cette activité est
illégale en France, mais autorisée dans certains pays. Cette problématique
entraine un débat houleux : les partisans de la vente d’organes pensent
qu’elle permettrait d’empêcher les trafics (voir paragraphe suivant) et les
vols d’organes, ce qui améliorerait les conditions sanitaires. De plus les
partisans considèrent cette interdiction comme une atteinte à la liberté de
chacun de disposer de son corps. Les opposants, eux, considèrent que les
organes ne sont pas une marchandise. Le corps humain en France est légalement
placé hors du commerce ce qui justifie l’interdiction de la vente d’organes.
Le trafic d’organes est l’exercice illégal de la vente
d’organes. Le commerce illégal d'organes s’effectue particulièrement au
sein des populations vulnérables et pauvres, souvent dans des pays peu ou très
peu développés. Il est souvent exercé par des réseaux mafieux, en raison des
difficultés à se procurer des organes et des risques encourus pénalement La Chine, l'Inde, le Pakistan l'Egypte, le Brésil, les Philippines, la Moldavie et la Roumanie sont les pays où
le trafic est le plus important.
Une autre dérive du don d’organes est le prélèvement
d’organes forcés, notamment en Chine. Les conditions de ce phénomène sont
encore obscures, mais de nombreuses enquêtes démontrent l’existence de cette
pratique, encouragée par les autorités militaires, les hôpitaux militaires les
forces de sécurité et la police militaire.
Quels sont les débats sur le don d’organes ?
Le don d’organes est sujet à de nombreux débats.
Tout d’abord les dérivées du don d’organe comme le trafic d’organes
sont très réprimandées.
Par exemple, la Déclaration d'Istanbul qui a été créée lors
du Sommet d'Istanbul sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation,
a eu lieu du 30 avril au 1er mai 2008 à Istanbul, en Turquie. La Déclaration
met en lumière les questions relatives au tourisme de transplantation, à la
vente et au trafic d'organes. Elle fournit des directives éthiques encadrant le
don et la transplantation d'organes. Depuis la création de la déclaration, plus
de 100 pays ont renforcé leurs lois luttant contre le commerce illégal
d'organes, comme Israël, les Philippines et le Pakistan.
De plus, certaines religions sont réticentes au don d’organes.
Même si officiellement, la plupart des religions autorisent le don d’organes
sous certaines conditions, des nombreuses communautés religieuses y sont
opposées.
Zoé
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